La pluie bat fort le pavé. L'air est frais ce matin, et la brume quitte à contre coeur les vallons verdoyants.
Sur une capuche noire, les gouttes d'eau rebondissent ou coule le long, venant glisser sur le long manteau marron foncé.
Darius plante son bâton dans la terre molle réajuste ses gants de combats en tirant sur une lanière à l'aide de sa mâchoire puissante puis reprend son arme. Il en tape le bout de sa chausse afin de retirer le superflu de boue.
Son regard se pose au loin sur un hameau qu'il devait rejoindre depuis des jours, mais la machine administrative ne l'a libéré que récemment. Il avance vers son cheval dont la respiration crée de petits nuaes de vapeur sous son museau, lui flatte l'encolure puis monte en selle d'un mouvement de jambe.
Les rumeurs et les "on dit" l'avait mener vers cet endroit, et il espérait ne pas être arrivé trop tard. Il lève les yeux au ciel et adresse une prière au Veilleurs tandis que l'eau de pluie bénis son visage marqué par le passage au rang d'élus.
Arrivé devant la taverne, il descend de cheval et l'attache à l'anneau de fer prévus a cet effet et entre dans les lieux. SOn entrée n'est pas discrète, ce n'est pas son but. De toute façon, dans ce petit village, les nouvelles vont plus vite que la foudre et tout le monde sait qu'il y a du nouveau en ville.
Dans la taverne, les regards se lèvent vers la personne qui laisse le froid de la pluie pénétrer le seuil chaud, portée par les courants d'air matinaux.
Darius observe tout le monde d'un oeil, jaugeant qui pourrait être une menace potentielle, puis il s'approche du tennant de ses lieux, un homme trapus au front dégarnis bordé de cheveux roux, un énorme nez rond et des yeux enfoncé loin dans le crane lui donne un aspect presque surréaliste. Darius dépose quelques pièces d'or sur le comptoir.
"Que les veilleurs bénissent votre soirée, voici de quoi m'apporter une soupe chaude, un peu de viande et quelques informations."
Le tavernier change soudain de comportement au vus de la somme sur son comptoir, et, apres avoir mis le tout en sécurité, s'empresse de servir le sire qui a permis à sa fortune d'augmenter un peu ce soir.
Darius s'installe à une table dos au feu sans retirer sa capuche pendent que le tavernier compte son or. Quand celui ci s'approche, Darius releve la tete afin que le gérant voye les marques d'élus et fait un signe intimant le silence. Puis invite l'homme à s'asseoir à sa table et il commence à parler en sortant de son sac des feuillets et les place devant le tavernier.
"Je cherche cette personne, je suis sur qu'elle est ou était dans cette ville."
Darius parle d'une voix autoritaire, mais de maniere a n'être entendus que par le tavernier. Il lui mlontre les croquis sur les feuillets, ou figure une personne au regard doux, à la stature noble. Le tavernier observe un moment les croquis puis regarde Darius alors que dans le foyer de la cheminé, le bois craque et laisse s'échapper quelques étincelles. Le tavernier parle alors d'une voie nazillarde et un peu enroué :
"Jusqu'à avant hier, elle résidait dans une maison au dessus de ma taverne, et venait manger à cette table même que vous avez choisis, messire... Tout le temps qu'elle fut en ma taverne, l'air était glaciale, et la nourriture et la boisson fade. Mais elle est partis comme le vent vers l'ouest, laissant de quoi payé sa chambre pour le temps qu'elle était là. M'est avis, Messire, que cette personne est maudite, et que vous devriez plutôt la fuir, mais je ne suis qu'un homme... Ce n'est que mon avis"
Darius acquiesce et rajoute une piece "Je dormirais dans un coin ce soir, arrange toi pour qu'on ne vienne pas a me nuire pendent mon sommeil."
Soudainement inquiet, le tavernier s'insurge "Ah non ! Il n'est pas dis que je laisserais un être élus dormir a même le sol ! Et vus ce dont vous m'avez offert, je peux tout du moins vous allouer un lit dans ma maisonet ! "
Mais Darius refuse et se repose bel et bien a même le sol dans un coin de la taverne, il repart le lendemain aux aurores et remontant en selle, il s'élança vers l'Ouest.
"Ou que tu sois, je te retrouverais ! Je n'aurais pas de repos avant ce jour !"